​    ​  La restauration d'une oeuvre picturale passe par l'étude des matériaux constitutifs et par un constat d'état précis. La vie de l'oeuvre, ses différents lieux de conservation aident également à comprendre les raisons des altérations et à enrailler leur évolution.

  

      La conservation est constituée par l'ensemble des opérations nécessaires à sa survie :

- traitement de la planéité

- refixage (rétablissement de la cohésion des différentes couches de la stratigraphie et leur adhérence entr'elles)

- consolidation des trous et déchirures : incrustation ou suture et pièce de renfort au dos de la toile.

- doublage du support par collage d'une toile au revers de la toile originale

- rentoilage : consolidation de l'ensemble des couches de la stratigraphie.

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      La restauration proprement dite est faite des opérations complémentaires qui touchent à l'aspect de l'oeuvre avec reconstitution des parties détruites dans le but de lui redonner son aspect esthétique.

- décrassage

- allègement limité du vernis : il consiste à supprimer au maximum les altérations tout en laissant une fine couche de vernis de manière à ne pas  altérer les éventuels glacis et couleurs trop fragiles.

- comblage des manques par pose de mastic sculpté

- réintégration colorée : celle-ci doit satisfaire aux deux exigences esthétique et historique. Elle doit redonner à l'oeuvre son unité en respectant le passage du temps. Plusieurs techniques sont possibles : illusioniste (à la manière des peintres), tratteggio (juxtaposition de petits traits) et pointilliste.

- vernissage : c'est la dernière opération, en peinture comme en restauration. Elle a pour but de protéger la couche picturale et lui donner de la profondeur.